Au cours de mon apprentissage, dans la rue, j’ai appris à produire par moi-même et avec les moyens du bord. C’est-à-dire que l’esprit de recyclage est inhérent à mon travail : j’achète le fil, le reste, je récupère. Je préfère aussi travailler avec outils et les moyens disponibles sur le moment. J’ai appris à faire des arrondis avec des bouteilles en plastique et à torsader le fil avec un clou planté dans un arbre. Je trouve mon cuir dans les vieux cartables, le cuivre dans les fils électriques (pas ceux de la SNCF!-), le tissus dans les jupes des filles… La simplicité.

L’autre chose qui me tient à cœur sont les heures de travail, car se sont elles qui donnent de la valeur à la création et qui me forment. C’est pour cela que les chaînes, les fermoirs, les anneaux et les éléments en tissus sont tous fait main. Le travail et la patience.

Un autre élément important chez Tonton Raphaël est l’échange de connaissance. J’ai appris les bases de la

maille dans la rue avec les artisans qui ont bien voulu m’enseigner, de même beaucoup de pièces sont issues d’une collaboration et souvent l’inspiration me viens d’une rencontre. De plus, j’ai appris beaucoup de techniques plus poussées grâce à ceux qui veulent bien échanger leurs connaissances sur le web. Et n’oublions pas que les termes mailles celtes et byzantines viennent de peuples anciens dont les techniques ont traversé les ages grâce à une suite continue d’artisans qui perpétuent la tradition de la maille et nous font profiter de leurs innovations. C’est donc pour quoi, je propose souvent à ceux que cela intéresse d’apprendre les techniques.  Le partage.

Savoir faire