La petite histoire, l’artisanat du voyage

Je suis parti pendant trois ans en Amérique Latine pour participer à divers projets sociaux, principalement l’école de cirque FantazzTico pour les enfants issus de milieux sociaux défavorisés (www.vida-nueva.co.cr). L’ONG Vida Nueva est encore le lieu de rencontre des circassiens et artisans au Costa Rica.

Pendant cette période, j’ai eu la chance de pouvoir m’initier à l’art du fil ciré, par lequel les artisans du Mexique à l’Argentine expriment leur créativité. Fidèle à l’esprit simple et économe de ce mode d’artisanat, j’utilisais les graines trouvées dans les forêts amazoniennes et même des pierres semi-précieuses trouvées par les chemins (et même quelques cadeaux mémorables comme cette grande dent de crocodile) pour confectionner les colliers et bracelets.

Après avoir traversé toute l’Amérique Latine, j’ai enfin trouvé Juan Canelo, un maître du genre qui accepta de m’initier à l’artisanat du cuivre. C’est alors que mes doigts commencèrent à verdir par le travail incessant du fil, des anneaux et des plaques de cuivre. Après 10 jours assis par terre avec Juan Canelo sur

la Plaza Italia de Valparaiso, et ayant appris diverses techniques (maille anglaise, chemin inca, chaîne…), je décidai de partir pour le nord, vers la mine de Lapiz Lazuli, la pierre bleue emblème du Chili. Après avoir rencontré le tailleur de pierre et poli avec lui les pierres, je partis pour le nord tout en rencontrant d’autres artisans heureux d’échanger les connaissances avec moi. Merci à Angelita qui m’a invité chez elle pour me donner une leçon de soudage et de créativité. C’est près de Potosi (Bolivie) que j’achetai l’argent, que je pu faire fondre à Lima (Pérou) en une forme plus facile à travailler. C’est aussi là que je pu trouver les magnifiques Turquoises péruviennes.

Sur le chemin du retour, en Inde, j’ai pu échanger et apprendre auprès des tailleurs de pierre de Mahabalipuram. Je pus aussi me procurer les perles de rivière d’Hyderabad et respirer un bon souffle d’inspiration.

De retour en Bretagne, j’eus une nouvelle source d’inspiration et de création. Je redécouvre les mailles celtiques et le tissu, éléments plus en phase avec mon héritage culturel  De plus, je dispose d’un atelier complet pour travailler.

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