Bonjour,

La vie est tellement effervescente ici que je me suis rendu compte que j‘étais dans l’incapacité de donner des nouvelles à ma famille et à mes amis.  D’où ce blog.

La porte principale de l'université

J’étudie le chinois à l’Université Normale du Yunnan, à Kunming, la ville du printemps éternel ! Le Yunnan est réputé pour ses thés, notamment le thé mûr Pu-er.  C’est à la frontière avec la Birmanie et le Vietnam. Mais maintenant je n’ai pas trop envie de voyager ! Donc, 20 heures par semaine de cours de Chinois, et de nombreux échanges linguistiques, principalement avec des chinoises qui veulent améliorer leurs anglais ou français.

Je n’ai pas encore eu le temps de chercher du travail que j’en ai déjà deux : professeur d’anglais dans un lycée et professeur d’esprit critique à l’Université du Yunnan, la plus grande de la région. Ces deux boulots me permettent de couvrir plus que tous mes frais en 4 jours et 4 matinées de travail par mois.

Et le Chinois dans tout ça ? Et bien à ma grande surprise, ça rentre. Ce qui me fait penser que si même le Chinois peut s’apprendre, alors vraiment tout peut s’apprendre, ce qui est encourageant.  Bien sûr, c’est vraiment difficile, d’abord car tous les mots sont fondamentalement différents des langues que je connais. Ensuite car il y a quatre tons en Chinois : ce qui veux dire que chaque syllabe a beaucoup de significations différentes selon qu’on monte le to

La ville du printemps éternel

n ou qu’on le descende. L’exemple le plus courant est le cas de « mā mà mă ma?» : ce qui donne « 妈骂马吗? ». « Mère gronde-t-elle le cheval ? » Mais ne serait-ce que „ma“ peut s’écrire de plus de 17 façons différentes et a donc beaucoup de signification suivant le ton et le contexte. Bien sûr « ma » n’est pas un cas isolé et il en est de même pour toutes les syllabes.  L’autre défi du chinois est d’apprendre les sinogrammes. Ceci se fait en faisant des lignes et en contrôlant les acquis et surtout en ne se décourageant pas en remarquant que l’on oublie au fur et à mesure les caractères patiemment appris la veille, l’avant-veille ou la semaine passée. Mais je sens que je progresse de jour en jour.

Au fait, vu la distance linguistique, les chinois ont un nom anglais et les étrangers se voient attribuer un nom chinois. C’est ainsi que j’ai eu l’honneur de rencontrer ici une Perle, une Candy Sweet, une Apple, et que l’on m’appelle 李道安 (Li Dao An, où Li équivaut à mon nom de famille, et Dao An à « Voie Paisible » -c’est le Dao du Taoïsme-) ou童瞳 (Tong Tong, Yeux d’enfant, un petit clin d’œil au Tonton) pour les intimes.

Un petit mot de la fin important, c’est mon sentiment d’être au bon endroit et de faire la bonne chose. Même si ça fatigue drôlement quelquefois et que la vie chinoise demande de nombreux ajustements, je m’imagine rester ici un bon moment, le temps nécessaire pour pouvoir faire des affaires en chinois !

Ceci est également une invitation à venir me rendre visite ici, ou une chambre d’ami vous est réservée,

Cordialement,

Raphaël

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